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Le nom des TOURRETTES (TURRETAS) vient d'un radical signifiant montagne, colline et tour. Sa contenance, en 1835, accusait 249 hectares de bois particuliers, 267 de terres labourables, 24 de vignes, 8 de près, 31 de pâturages, 132 de routes et rivières, etc... Total 734. Elle a payé pour ses contributions directes de 1873 à l'Etat 2164.30 francs, au Département 1025,49 francs, à la caisse municipale 1456, 98 francs (1).(1) Archives de la Drôme, inventaire de la chambre des comptes. Toutes ces informations sont tirées du Tome IV d' André LACROIX.Des notes de 1860 nous apprennent que le village placé sur une petite éminence, domine la Vallée du Rhône, il est entouré de vieux remparts ouverts par des portes latérales en 4 endroits différents. Le chateau se trouve surélevé par rapport aux maisons. Il est flanqué d'une tour carrée de 64 mètres de haut avec double fenêtres ogivales et entourées de 15 à 20 meurtrières. Les armoieries ont été mutilées, elles devaient rappeler quelques Abbés de CRUAS. Outre le village, composé de 12 ménages seulement, il y a 3 hameaux: le Serre, St-Didier et le Logis-Neuf. Ce dernier, voisin du Rhône, de la route, du chemin de fer a supplanté l'ancien village dont les maisons et l'Eglise tombaient en ruines. La chapelle St-Didier est devenue l'Eglise paroissale. Il y avait autrefois aux TOURRETTES une étude Notaire, transférée à LACHAMP vers 1840.

La chapelle Saint Didier (monument historique depuis le 04 octobre 1956):Saint-Didier, Evêque de VIENNE de 596 à 606, le 23 Mai, date de sa lapidation par ordre de BRUNEHAUT, Reine d'AUSTRASIE, Protecteur des Enfants, rassemblait bon nombre de pélerins, encore en cette première moitié du siècle et pendant les 9 jours suivant le jour de sa fête locale fixée au 11 Février, probablement en commémoration de la translation de son corps à VIENNE, dans l'église des Saints Apôtres. Ces Chrétiens venaient placer leurs enfants malades sous sa protection. Les mères de famille avaient coutume de laisser un habillement complet de leurs enfants malades. Ces dépouilles ou trousseaux d'enfants étaient distribués à des familles nécessiteuses domiciliées dans la paroisse...L'établissement de cette église remonte au siècle de CHARLEMAGNE, on la croit bâtie sur les débris d'un temple du paganisme. Son architecture est élégante et tient à la solidité des édifices que l'on construisait alors. Les murs ont 1,20 m d'épaisseur, faits avec du bon mortier et ouverture sur les 2 parements en pierre d'apparat, ce qui donne beaucoup de grâce à ce monument. Depuis son édification, cette chapelle a certainement subi des transformations. Malheureusement, ces modifications intérieures ne nous sont pas connues, sauf celles qui ont été exécutées au cours du siècle dernier. Nous savons qu'en 1808, des compagnons "Italiens" avaient occulté une partie du Coeur par la construction d'un galandage sur lequel avait été peinte une fresque qui état censée représenter Saint Didier bénissant un enfant que sa mère lui présentait. Qu'en 1877, ce même Coeur avait été rétabli dans son état original à l'occasion de l'installation de la Statue du Sacré Coeur. Le galandage placé en 1808 était démoli et les angles du Coeur, en pierre de taille, ainsi qu'une partie du revêtement intérieur de l'abside reconstituée. 2 ans plus tard, en 1879, c'était au tour de la toiture de recevoir les soins des spécialistes pour y éponger les nombreuses gouttières, tandis qu'en 1880, le Coeur de la chapelle était doté d'un autel de pierre qui remplacait celui en bois, lui même installé dans la petite chapelle latérale consacrée à la Sainte Vierge. En novembre 1882, un projet pour son agrandissement et sa restauration allait prendre corps. Le 23 septembre 1883, les plans de l'édifice transformé étaient soumis aux Ediles qui les approuvaient à une grande majorité, dans un premier temps. Ces travaux comprenaient: "le remodelage de la facade avec 2 tourelles, l'agrandissement de la nef et l'adjonction de 2 chapelles latérales". Mais les années suivantes furent riches en péripéties pour le devenir de cette église. Alors que le projet de son agrandissement allait être définitivement abandonné en 1894, au profit de la construction de l'église actuelle dont la Solennité de sa Consécration eut lieu le 25 septembre 1892, la chapelle Saint-Didier continuait à remplir son office pour les cérémonies de la Toussaint (Procession) et pour la fête patronale, malgré les menaces qui pesaient sur elle:-Physiques d'abord, par sa dégradation due à l'absence totale d'entretien (infiltrations des eaux de pluie par la toiture, signalées à partir de 1894, puis quelques années plus tard, par la séparation du corps du batiment de sa chapelle latérale, coté sud, pratiquement tombée en ruine. Cette ruine d'ailleurs allait être "aménagée, en 1912, pour servir d'abri au corbillard de la commune".-Morale ensuite, puisqu'en 1896, le ministre du Culte d'alors demandait la destruction de "l'antique chapelle" puis, revenant sur sa première décision, il exigeait sa fermeture complète. Mais ces injontions restèrent lettre morte jusqu'a ces dernieres années. Cette tradition allait cependant être interrompue par M.DEBOS (curé de la commune des tourrettes et décédé a la veille du 21eme siècle), en raison de l'excessive insalubrité de la chapelle. Mais ce lieu de recueillement ouvert à la discrétion des fidèles allait être définitivement soustrait à leur ferveur religieuse pour prévenir des dangers auxquels s'exposaient les jeunes enfants du quartier qui en avaient fait leur domaine de jeux...

(source: encyclopédie en ligne Wikipedia)